BAYMAN 2022 Distance XXL
Un test sur la distance IM après 3 saisons blanches sur cette distance.
Un triathlon dans la baie du Mont St Michel, c’est cette image qui m’avait interpellée quand je me suis intéressé à cette épreuve. Sauf qu’à l’époque, la course était prévue en juin. Mais au moment de l’ouverture des inscriptions, la date avait migrée à début octobre et l’image imprimée m’avait fait oublier le fait qu’octobre c’est pratiquement le début de l’automne et dans une région à cheval entre Bretagne et Normandie, il peut faire mauvais et pas chaud !
Les jours précédents, les prévisions météo sont venues renforcer cet état de faits, augmentant du même coup mon appréhension déjà bien présente en partie à cause des habituelles questions genre : Est-ce que j’ai fait ce qu’il faut en terme d’entraînement ? Bien sûr que non !
Les organisateurs avaient-ils brûlé un énorme cierge la veille de la course, je n’en sais rien, mais toujours est-il qu’à 4h du matin, samedi, pas une seule rafale de vent, pas de pluie non plus et une température relativement douce (16°).
C’est dans ces conditions, que nous arrivons vers 6h00 sur le site, au pied du Mont St Michel, pour retrouver notre monture, installée la veille, et déposer nos sacs de transition, façon Roth. Pour les non-initiés, sacs alignés au sol par ordre croissant de numéro ! Même si il fait encore nuit, j’avoue que je me sent soulagé de prendre le départ avec cette météo. Nous sommes 240 sur le full, donc l’installation se fait dans une ambiance feutrée et conviviale. Même si l’éclairage est limite (merci les frontales !)
Puis vient le mini briefing où on nous annonce, entre autre, comment va se faire l’entrée dans l’eau, la couleur des bouées et la température de l’eau : 14.5°C. Premier choc car on sait tous ce que représente une telle T° ! ça calme !
Après direction la Nat ! L’entrée dans l’eau se fait à partir d’un ponton légèrement en pente et donc tu marches, tu marches, et d’un coup tu tombes ! Plouf dans l’eau froide ! Deuxième choc ! Et là tu nages pour rejoindre la ligne en plaisantant avec les autres pour tenter d’oublier que tu te les gèles et qu’on ne voit rien ! Top départ, c’est parti pour 3.8kms. Je n’ai commencé à voir les bouées que sur le 1er retour ! Honnêtement je me suis demandé plusieurs fois pendant les 2 boucles si j’allais tenir jusqu’au bout (certains n’ont pas fait que de se le demander !). Heureusement, bien hydraté, j’ai pu déclencher mon chauffage 2 ou 3 fois pendant l’épreuve !
Sortie de l’eau par le ponton, le visage et le reste rouge, limite violet ! petite course à pied jusqu’au sac T1 et la tente.
T1, je crois que j’ai largement battu mon record mais c’était pour la bonne cause ! Ceux qui me connaissent, savent que j’ai déjà eu l’occasion de vivre ce genre d’expérience en climat hostile (Cf CR Laponia triathlon -
https://asfas.forumactif.com/t4416-laponia-triathlon ) et là, je n’ai pas raté l’occasion de mettre à profit ce que j’y avais appris (contrairement à Rui qui n’a pas voulu écouter le vieux !). Donc, retrait de la combi Nat en mode « je grelotte de partout »
, séchage avec serviette et habillage complet avec vêtements cycliste secs, façon oignon à éplucher et toujours sur le même mode
!
Et c’est parti ! Je suis bien, je n’ai plus froid pour partir à vélo (hein Rui !)
Le vélo se passera très bien, tout en gestion mais malgré tout un peu plombé par le vent sur le deuxième tour. De beaux pétards (le 39/28 était un peu juste !) et 1220 m de D+ quand même. Quelques manques de bénévoles !
Retour au PAV. Sac T2. Encore un peu de temps perdu car courir avec des fringues de vélo ça ne le fait pas et c’est parti pour la cap !
La cap c’est pas mon truc donc ça sera de la gestion subit, comme d’habitude. Un premier tour où je cours puis entre le 15eme et le 30eme, gros coup de mou, donc marche et course alternées puis regain, relatif, d’énergie jusqu’à la fin du marathon. On subira le léger vent sur chaque retour de boucle !
Arrivée, à la lueur de la frontale, relativement frais d’après mon épouse et son logiciel d’analyse de ma tronche à l’arrivée des distances IM (et des données d’entrée, elle en a quelques-unes !). Pas de malaise vagale, pas de problèmes gastriques sur la cap, que demande le peuple !
13h13 au final, soit une bonne heure et quart de plus que sur mes derniers IM mais bon, c’était un test donc l’essentiel c’était de finir et de voir dans quel état ! J’avais des choses à valider en terme d’hydratation et d’alimentation et sur cet aspect-là c’est très positif. Donc rassuré mais pas forcément motivé de retourner sur la distance ! Maintenant je peux définitivement oublier le sub11 !
A vous de vous lancer ce genre de défi ! j’en fait des tonnes dans mon CR (et oui faut bien rentabiliser la course !) mais avec un bon entraînement tout le monde peut le faire. Enfin quand je dis tout le monde, je parle de vous, licenciés de l’ASFAS !
Le longue distance c’est l’ADN du club comme pourrais dire Phil !