Qui dit Triathlon long...dit CR long....désolé mais j'avais des caractères en retard et ça ma fait du bien de l'écrire
« C’est décidé, je ferai un Ironman pour mes 40 ans… »
A l’époque, je devais avoir 35 ans et j’avais fait quelques triathlons pour finir par le MD de Troyes…il y maintenant 6ans. Depuis, j’ai certainement été meilleur à trouver des raisons (excuses) pour ne pas faire : trop de boulot, les enfants…et puis l’année dernière, il y eu le projet Roth, « The » Ironman à faire pour un débutant sur la distance…donc je commence à en discuter un soir avec Séverine, ma compagne, qui m’entend parler du sujet depuis longtemps. Elle me répond « tu m’emmerdes avec ton Ironman, tu en parles depuis des années, alors arrête d’en parler et fais le plutôt que me parler des exploits de tes copains…c’est comme ça avec tout…regarde la salle de bain, ça fait combien de temps qu’on doit la refaire (…) ». Bon, je la fait courte, je tiens à mon intimité…Séverine est ce qu’on appelle une femme très « attachiante »…mais d’une part, elle l’assume, et d’autre part, tous ses copains m’avaient averti quand je l’ai rencontré…donc, c’est ma tournée.
Donc RDV devant l’ordi pour l’inscription pour Roth….et là, qu’est ce qu’il se passe-t’il ?…pourquoi pas de mail de confirmation… ? « Allo, Phil c’est quoi donc ? / T’inquiète ça va venir…/ Quoi plus de place, complet…un record de rapidité… » c’est quoi le truc, pas le droit, c’était mon tour à moi…et le soir, Séverine, toujours attachiante… « Comme par hasard, t’es le seul à ne pas avoir réussi à t’inscrire… ». Finalement, Steph (LE boulet officiel
) et d’autres que je ne citerai pas, seront aussi dans mon cas. Quoiqu’il en soit je ne veux pas attendre Décembre pour la 2ème chance, il faut que je me lance et il y a Vichy fin Août, ça laisse le temps de se préparer, de profiter des beaux jours et de bien pourrir les vacances de la famille…Donc clic, c’est fait, N° de carte bleu…confirmer…et pis c’est tout…Facile pas dur.
Dans la semaine, Séverine sur l’Ipad, application Caisse d’Epargne, très conviviale et TRES lisible « c’est quoi ce paiement de plus de 300€ ?/ Ben, c’est L’Ironman/T’aurais pu m’en parler…/OK mais tu m’as dis qu’il fallait que j’arrête d’en parler/Ouais mais quand même 300€… » De toute façon, je comprends rien aux femmes et tous ces machins comme le romantisme, le plaisir d’acheter des godasses et pourquoi Séverine n’a pas été ravi de mon premier cadeau amoureux (1 short/1 paire de running)…mais bon, je ne dois pas être le seul.
Et c’est parti, pas le choix…faut s’entraîner, arrêter le rattrappé en nat, faire des kms en vélo, perdre du poids, s’organiser, prévoir la logistique…et prendre soin de ma petite famille en faisant en sorte d’être le moins « pas là » possible, tout en assurant au boulot sachant que pour mes collègues et patrons, Ironman est un personnage qui s’amuse à la bagarre et énerve les enfants qui montent ensuite sur les canapés et fusillent les coutures…donc tout un programme.
Tic Tac Tic Tac, tiens me voilà perdu dans le col du Ciran en début d’année…y sont où les autres, trop vite pour moi/ OK Matthieu j’te jure que le rattrappé j’fais gaffe mais c’est plus fort que moi…
Tant pis, sans plan d’entraînement précis, je roule dans la Beauce, un petit peu, puis un peu plus, je cours à 6 H du mat’ avant d’aller au boulot…j’ai l’impression de progresser. Puis j’ajoute une séance de nat’ le midi et là j’ai la chance de partager souvent la ligne d’eau avec LA seule femme qui nage avec un brushing impeccable tête hors de l’eau…avec ses lunettes de natation autour du bras…Des mois de mystère et d’incompréhension mais l’application que j’ai eu à exécuter l’éducatif du fouetté arrière pour essayer de la décoiffer m’aura certainement été bénéfique…mais je ne la remercierai pas, malgré mon éducation correcte.
La stage, super…tout s’accélère, un peu de soleil en Juin, le MD de Troyes avec le club, plein de projets au boulot, des semaines très remplies…les vacances début Août et ma rencontre avec Dédé, retraîté cyclotouriste d’Erquy, 7000kms au compteur depuis janvier et convalescent à cause de calculs rénaux. Il m’emmènera sur les routes bretonnes avec la Cote d’Yffiniac (village de Hinault) « Celle là elle est sévère » comme dit Dédé, le vent, la pluie…mais ça lui plaît que je l’accompagne, pas au rythme de son groupe d’avant ses problèmes, son doc lui interdit, mais plus vite que les autres anciens qui n’avancent pas assez vite à son goût. On partage beaucoup de choses et pas uniquement sur le sujet du vélo. J’aurais aimé avoir un père comme lui…il me conseille, crois en moi et donne du tempo « il faut que tu changes de rythme de temps en temps », me dit Dédé . Je pense que son Doc n’aurait pas été d’accord, mais bon, il est comme ça Dédé, généreux et entier et il m’a gonflé les cuisses pendant 2 semaines…MERCI Dédé !!
Jour J – 8, je suis au domaine du Chaussy, je suis enfin au soleil avec ma petite famille, je nage 2 fois par jour et je fais un pèlerinage dans la discothèque qui a vu Steph révéler ses talents de danseur, cette même discothèque qui s’appelle maintenant The Phil’s club
depuis qu’un homme de passage aurait fait un don d’organe (on parle de quelques cm2 de paroi stomacale) à un certain Jacob Delafon qui ne lui avait rien demandé. J’ai essayé d’en savoir plus mais une serveuse qui l’avait croisé dans ladite boîte de nuit a préféré quitter le camping…pour les âmes sensibles, rassurez vous, elle n’a pas souffert ces 4 derniers mois d’une peine de cœur.
Et puis voilà, comme Griska ne dirait pas à Igor, « le temps n’est pas extensible » et il faut y aller…
Jour J-1 :
Retrait des dossards au retour d’Ardèche, difficultés à trouver le site, « discussions » avec Séverine, finalement on trouve, et je me rends compte que j’ai même pas d’appréhensions, c’est bizarre.
Je croise Arnaud et Val dans la file d’attente…Ouais, j’suis pas dans la même file, moi c’est Challenge, eux le Half, ça change pas grand-chose, sauf que mon sac à dos est plus grand…Je prépare mes sacs de transitions, vérifie 3 fois, comme si j’avais pu me transformer en Garcimore et changer mes chaussures de vélo en souris Tic et Tac, je recroise Arnaud et Val, ils ont l’air en forme et me donnent des derniers « conseils », Merci à vous deux !
Le soir, dernier repas léger, quelques SMS dont ceux de Phil (Merci mon grand Président
) et une nuit courte
Jour J :
Gâteau énergétique, thé…puis boisson d’attente…j’en ai tellement parlé que j’ai l’impression d’avoir 10 Ironman derrière moi
Parc à Vélo, ajustement avec les produits énergétiques, gonflage des pneus, tiens Jieff est là…a priori, je ne peux pas trop lui parler, il semble rentrer d’une soirée et est habillé en zèbre. Ça fait plaisir de croiser quelqu’un qu’on connait…puis Allan, Mag (ma chouc.oute), pas le temps de réfléchir, quelques détails à régler et me voilà prêt à aller dans l’eau…même pas besoin d’aller aux toilettes, pas peur, pas de caca mou, nickel Chrome…mais j’ai mes lunettes de vue sur le nez et un copain de soirée de Jieff également habillé en zèbre refuse de les faire passer à Séverine qui est derrière les barrières. Et là, une chaine humanitaire se met en branle et mes lunettes voyage de mains en mains jusqu’à Séverine, « Faites passer à votre gauche s’il vous plait… ».
Il fait à peine jour, l’eau est à 21°, et ça c’est sûr, ils ont vérifier 2 fois à 5’ d’intervalle, et c’est pas quelques cm3 d’urine qui y changeront quelque chose.
Des drapeaux, OK c’est là que commence le début de la fin de l’histoire, je croise des concurrents, tout le monde se tutoie et j’essaie de repérer des gars de mon niveau sachant que je vise 1H20 min et 1H30 Max…Corne de brume, c’est parti, je serre la ligne d’eau et j’essaie de garder une trajectoire. De toute façon, je suis myope comme une taupe, donc je tente de prendre des battements mais c’est compliqué, l’eau est loin d’être translucide comme à Troyes. Ça se bouscule un peu puis je m’installe dans mon rythme, j’ai un peu mal aux bras (déjà) mais ça va…après le 1er virage, je m’oriente et là, je m’aperçois que je suis juste à coté d’un père qui tracte son fils handicapé dans un petit canot pneumatique…J’ai bien entendu le speaker parler d’un handicapé mais je pensais plus à un handisport…la coïncidence fait que sur l’autoroute vers l’Ardèche, j’ai gagné le DVD du film « Au bout de nos forces » et la vision de ce gamin, les bras en l’air encourageant son père me noue la gorge. Je les accompagnerai jusqu’au dernier virage du 1er tour, pas par volonté mais simplement parce que je n’ai jamais réussi à les lâcher.
Sortie à l’australienne, 37’, pas mal, je suis mieux que prévu…et c’est reparti, je n’ai pas vu Séverine, mais c’est normal étant donné qu’elle m’a confondu avec un autre (en 30 ‘) et lui a hurlé « Aller mon amour »…OK c’est vrai que je partageais avec lui une combinaison Orca et un bonnet blanc (j’ai la photo)…mais j’imagine que lui devait être bricoleur et qu’il aurait déjà finit notre salle de bain…mais là je m’égare…
2ème tour, je tire à droite, je zigzague et ça m’agace…putain c’est long 3,8kms, je commence à avoir mal aux bras et je me concentre sur ma nage…3500m, dernier virage encore des zigzags avant de sortir et hop sur le tapis. 1H17 content !
Est ce que je vais voir mon N° sur le sac de transition ? Nickel, tout droit dans la tente, difficile de s’assoir, plus de place…je vide mon sac, saisis enfin mes lunettes de sport…qui se couvrent immédiatement de buée. Steph me croise et ma lance un « Salut Renaud ça va ? ». Je fais comme je peux pour tout enfiler dans le bon sens et hop c’est parti…prêt à quitter la tente…MERDE mes chaussettes…1/2 tour, j’essaie de les trouver par terre parmi les autres avec toujours ma buée…sauvé, vite enfilées et cette fois c’est la bonne. C’est parti pour le vélo avec les chaussures dessus et tout, enfilées en roulant comme un chef…
Le bitume est pas top et je me fais doubler par Nico dans une légère montée, c’est normal, comme au stage, moi j’suis en 42 dents, et puis avec des mollets comme les siens, c’est facile d’appuyer sur les pédales, tout le monde pourrait le faire…puis Allan, il a du style le gamin avec son biclou…En tout cas, sympa d’avoir un petit mot, je me sens moins seul…Puis Arnaud, qui me demande comment ça va…et là je commence vraiment à réaliser où je suis…donc urgence à s’organiser, manger, boire, gérer le rythme.
Après le passage de la première partie qui nous emmène sur le plateau, je prends un rythme, en position aéro en me disant « tout ce qui est au dessus de 25kms/h et dans mes pulsations cible, c’est du bonus »… Hydratation, alimentation…on sent que j’ai passé des années à prendre des infos des copains, tout se passe bien et je me dis que je ne suis pas trop mal étant donné mes 2600kms au compteur…de toute façon, je compte plus sur ma robustesse que sur mes performances pures…objectif 7H.
Je m’occupe l’esprit et je décide d’essayer de trouver un sens à ce que je suis en train de faire. Je me dis que j’ai beaucoup de chance d’être là et que les bénévoles sont supers…Je remercierai beaucoup à chaque ravitaillement.
Val puis Mag me doublent // Interruption pour 2ème rattrappage Forum// Elles sont vraiment très féminines, rien à voir avec ces bourrins de gars// Fin du 2ème rattrappage Forum// et elles me demandent comment je me sens (Val est très soucieuse du bien-être des gens) et Mag me crie « Allez Renaud, tu lâches rien, jusqu’au bout, Allez, Allez, Allez » OK, OK, c’est promis, mais tu te calmes maintenant !! (Mag est très soucieuse de la motivation des gens et a énormément d’énergie).
Christophe et Olivier me doublent un peu avant la fin du 1er tour, ils ont l’air d’être super motivés les gaillards.
Fin du 1er tour, ravito perso, petit sandwich au babybel, 1 mini paquet de TUC (c’est ma tournée Hubert), 3H, un peu beaucoup au dessus de l’objectif, mais je suis bien…tout rentre mais écrasé dans les poches arrières et c’est parti pour le 2ème tour…Beaucoup plus seul sans le Half.
Et là, le vent se lève, pas très régulier mais je sens que c’est pas la même histoire, et je décide de baisser le rythme pour ne pas me griller même si dans la dernière partie, je remets un peu de watt pour lutter contre le vent et je gère la descente jusqu’au site en veillant à me dégourdir les jambes et le dos dès que possible.
Fin du 2ème tour, j’enlève les chaussures encore comme un chef…mais à 800m de l’arrivée, histoire de corser la fin de parcours pas uniquement avec des gravillons et un gymkhana un peu étrange pour la dernière section vélo. 6H22, content, encore Merci Dédé !
T2 pourrait être plus rapide mais bon, je pars sur le marathon avec les jambes pas trop mal, et en plus il ne fait pas chaud, objectif 5H
Après 4kms j’atteints l’endroit stratégique qu’a choisi Séverine pour me soutenir avec les enfants (tout près de notre camping)…elle a reçu les SMS avec mes temps et a passé son temps à informer son réseau et Phil dont elle a fait la connaissance en lui proposant de lui enduire le sillon fessier avec du NOK à Troyes. Elle est à fond et les enfants aussi, génial j’ai des racines, et je vais pouvoir puiser des ressources maintenant que les choses sérieuses vont commencer.
Je double Steeve un peu avant la fin du 1er tour, il a un tour d’avance sur moi mais il marche et me dit avec son phrasé qui me fait marrer « Salut mon pote, ça va ? moi j’ai envie de dégueuler depuis la fin du vélo, j’arrive pas à m’alimenter » et là il me lâche un rot de la mort, et je commence à le croire bien qu’il ait pu apprendre à bluffer avec Steph…on se souhaite bon courage et je repars en courant
Je cours aux sensations et pour l’instant j’ai l’impression que c’est pas compliqué, 1er tour en 1H05, je passe par la ligne d’arrivée et là, l’ASFAS est là, je vois trouble avec des larmes dans les yeux mais je reconnais des visages et des voix (surtout celles de Steph, Allan et Mag), 2ème couche après la sortie du stade avec la même émotion.
2ème tour, je commence à sentir que ma foulée devient plus compliquée mais je garde le sourire devant Séverine et les enfants. Elle me fait un résumé des encouragements qu’elle reçoit par SMS et ça me fait du bien de savoir qu’il y a des gens derrière moi. Mon chrono s’arrête pour je ne sais quelle raison et mon seul point de repère est maintenant l’heure.
3ème tour, la douleur s’installe dans mes articulations et je commence à avoir mal aux pieds…ça devient de plus en plus compliqué…Séverine me crie « Phil te dis de ne pas marcher, ça durerait encore plus longtemps …», je suis au bord des larmes, j’embrasse mon fils qui court à coté de moi sur quelques mètres, ma fille prend des photos…j’en ai marre du parcours qui est pourtant varié mais les lignes droites me semblent interminables. Les gens nous encouragent et nous poussent « c’est super ce que tu fais, allez, jusqu’au bout… ». Je suis les conseils des anciens et je me refuse de marcher sauf aux ravitos, ma vitesse a chuté et j’essaie de trouver une foulée plus confortable pour mes pieds
Je passe par le stade pour la dernière fois, je sais que je vais aller au bout et ça me redonne un peu de moral…je me redresse pour être un peu plus efficace et je double des concurrents qui ont l’air en bien plus mauvais état que moi. Séverine me dit que les gens sont fiers de moi, je suis maintenant avec un compagnon de fin de course, il vient de Dijon et semble lessivé (il a fait 10H45 au Chtriman et n’a pas assez récupéré). On se motive et on essaye d’emmener du monde avec nous mais bcp n’arrivent même plus à trotter alors qu’ils ne sont pas dans leur dernier tour.
Dernier passage en ville, je mange des morceaux de saucisses grillées, du saucisson et je me fais une petite mousse, que du bonheur. L’ambiance est bonne et les gens me font prendre conscience que je suis presque au bout, il me reste quelques 5kms avant l’arrivée.
Dernière ligne droite avant le pont je regarde ma montre et je pense pouvoir faire moins de 13H, on entend le speaker et mon compagnon doit faire un arrêt pipi et me dis de ne pas m’arrêter. Je franchis le pont, longe le parking et j’arrive au stadium où mes 2 enfants m’attendent, dernier tour et j’ai le droit enfin au tapis rouge, je lève les bras, Capucine est en larmes, je mets les 2 mains sur les genoux, j’ai la sensation que je ne peux plus avancer, j’ai envie d’enlever mes chaussures, Noé récupère ma médaille et me la passe autour du cou, Séverine est dans les tribunes, je crois deviner qu’elle a pleuré, je l’aime mon attachiante, elle m’aura beaucoup soutenu durant cette longue journée. Marathon en 5H04
Total: 12H56
Après avoir récupéré mes affaires et mon vélo, ingurgité un Mac bacon, une nuit sans problème, un reveil un peu raide et bizarement, difficile d’être enthousiaste. J’ai plus l’impression d’être soulagé d’en avoir fini avec cette préparation qui n’a jamais été vraiment dure physiquement mais qui m’a pris pas mal d’énergie du fait des difficultés de son organisation.
A J+2, retour au boulot et là je me rends compte que je suis un extra terrestre pour les gens, pas uniquement parce qu’avec les courbatures, j’ai la démarche de la « denrée » dans la soupe aux choux (attention c’est du niveau Cine club paillard) mais tout simplement mais parce que ça leur semble être impossible à faire…Ouais c’est vrai que c’est un beau challenge finalement.
Avec le recul, et après avoir percé mes 4 ongles de pieds
, je commence à être fier de moi et après avoir discuté avec Steeve ce matin, je me dis que si j’arrivais, pas l’année prochaine mais bientôt, à refaire un ironman dans de meilleures conditions en partageant plus le projet avec ma famille…Comme dirait Arnaud pour Embrun, "je ne dis pas non"…mais je pense qu’il faudra qu’à un moment, j’arrête d’en parler…l’Ironman aussi, c’est attachiant.
Merci à l’ASFAS et particulièrement à notre Président, j’ai été fier de porter ma trifonction et j’ai essayé d’en être digne…