Hello, je l'ai posté il y a quelques semaines sur FB, mais je le partage là aussi puisque sans ce merveilleux club, je ne serais pas allée aussi loin dans ce tri
Après 2 ans sans tri, 2 ans sans nager en eau libre (et jamais en mer), 2 ans en ayant pas fait des sorties de plus de 70 bornes, une blessure au mollet qui tarde à guérir... me voilà sur le départ du Triat'Long de Royan... oh my god !
La grande question est : vais-je pouvoir faire ma cap et donc le finir
Un samedi matin à Royan... me voilà dans le parc à vélo entre le port et la plage, mes affaires sont prêtes, plus qu'à attendre le départ dans plus d'une heure. Il fait déjà chaud en plein
, le masque ne facilite pas les choses, c'est long et stressant, et visiblement certaines asfasiennes sont dans le même cas que moi, c'est rassurant. Avec le club et papounet à mes côtés, le stress est toujours plus facile à surmonter.
C'est le moment de se placer dans les sas de départ par tranche d'âge sur la plage.
La 1ère épreuve est bien avant le départ : ne pas faire de malaise sous cette chaleur avec l'épaisse combinaison néoprène et le
🤪
Le sas 1 des élites part, 3 min plus tard celui de papoun', puis arrive le mien 3 min plus tard. La mer paraît si bonne après ces minutes interminables à cuire sur le sable. Je fais à peine quelques pas dans l'eau et je sens ma puce électronique se détacher de ma cheville
Je m'arrête donc en plein élan pour la resserer, je relève la tête en regardant à gauche et à droite et je me rends compte que je pars dans les dernières de mon sas... oh my god , il va falloir que je m'active pour rattraper mon retard.
Premiers coups de bras, la vache qu'est-ce que c'est dur de nager avec une combi, j'avais oublié ! Les douleurs aux bras se font déjà ressentir
Premières gorgées d'eau de mer, arf c'est vraiment bien plus salé que les cahouètes !
La première grande ligne droite me paraît interminable, je ne parviens pas à poser ma nage et trouver mon rythme. Ça bastonne un peu
, c'est fatiguant mais j'avoue que ça me manquait
Le goût du sel est tellement fort que j'en 🤮 avant le 1er virage. Une petite houle vient nous rendre visite, ce qui ne facilite pas l'avancée à contre-courant et la vue des bouées suivantes. Je traverse un 2ème moment 🤮 avant d'arriver au 2ème virage. Je commence à trouver mon rythme et à doubler du monde, il était temps, je suis presque à la fin de la natation !
Ouf, me voilà sur la rampe du port, le plus dur est passé... Enfin bon, je ne savais pas encore ce qui m'attendait derrière ! Je prends mon temps à la transition.
Me voilà partie sur la partie vélo... Et malheureusement aucune douche à la transition pour ôter le sel de la peau, c'est bien désagréable. Le parcours devrait être sympa, le long de la côte, vue sur la mer et presque plat...
c'est le "presque" qui me gêne ! Non mais oh, il était où le plat ??? Au bout d'un ou 2 km, j'ai commencé à perdre un poumon dans une bonne côte, dans la 2ème mes cuisses... seulement une dizaine de km parcourus et j'ai soif d'eau, marre de cette boisson trop sucrée fournie par l'organisation. Un 1er ravitaillement de liquide... mais pas de gourde, seulement des petites bouteilles d'eau, pas pratique alors je bois une gorgée et avec le restant je tente tant bien que mal d'enlever un peu de sel de ma peau. L'avantage des parcours allers et retours, c'est qu'on assiste à la course des élites et on croise les copains / copines du club et papoun qui n'est pas très loin derrière moi
, je l'avais donc doublé sans le savoir en nat'. 2ème ravito sur le retour de la 1ère boucle, encore des petites bouteilles
, j'essaie de remplir en roulant mon bidon, finalement j'aurai plus fait une douche à mon bicloun
Mag D. me double à ce moment-là, quelques échanges ne me font pas de mal puisque la machine fonctionne déjà sur le mental uniquement, le physique n'est pas au RdV depuis le début. L'autre moitié de la partie vélo risque d'être très dure
C'est au tour de papoun de me doubler à la fin du 1er tour. Un peu de bla bla et ça repart. Début du 2ème tour, je suis assoiffée, plus une goutte d'eau, on me tend de la bière, des shots de vodka (ça me rappelle des souvenirs), je commence à voir des éléphants roses... euh non, la vodka n'y est pour rien
Enfin un ravito avec des bidons
Km 70, voilà la distance où se sont arrêtés mes entraînements groupés. Aucun plaisir sur le vélo, je ne fais que subir... Et cela ne va pas s'améliorer. Je ressens un gros coup de mou, je me sens faible malgré mon apport en sucre. Quelques étourdissements, des crampes... j'arrive à 80 km, ça ne va pas le faire, je n'ai plus de force pour finir, je me sens tellement mal que l'abandon sur le vélo me traverse l'esprit
Ma vitesse dégringole au fil du temps et ces derniers km me paraissent interminables. Un triathlète est dans le même état que moi devant, je me sens moins seule et j'arrive à terminer le parcours vélo. Vu l'état dans lequel je suis, il est pratiquement certain que je ne prenne pas le départ de la course à pied, celui-ci était déjà compromis avec ma blessure
Arrivée au parc à vélo, je me dis finalement que je dois tenter la course à pied... quitte à ne pas finir ce triathlon autant aller le plus loin possible
Alors je pars, en alternant marche et cap bien en-dessous de mon rythme dès le début, comme on me l'a conseillé, pour repousser le moment où mon mollet ne répondra plus. Les passages dans le sable ne facilitent pas les choses. Au final j'ai tenu 6 km comme ça, puis la douleur est devenue trop importante. Au risque de me blesser davantage et d'arrêter plusieurs mois la cap derrière, j'ai préféré finir la boucle en marchant 4 km. Le plus dur a été la pseudo arrivée
où les spectateurs et le speaker, pensant que je terminais mon semi, m'aclamaient pour finir dignement en courant et pas en marchant
Au bilan, une reprise difficile, un triathlon dur mais pas de déception, je m'attendais à une telle fin, juste une petite frustration de ne pas finir. Et surtout, une super ambiance, un très beau paysage et des encouragements entre asfasiens tout le long du tri, aussi bien en vélo qu'en cap... c'est ça l'esprit club, ça efface toutes les souffrances rencontrées durant ces 6h et pour rien au monde je ne regretterais ma participation
(Ps : après examens cette semaine, la blessure était plus importante que "prévue", j'ai fait ce half avec une déchirure musculaire
)