CR de mon 24 heures à Royan.
Arrivé sous un soleil radieux et une température idéale pour courir, repas du midi dans un fast-food (parfait avant une épreuve à sucre lent !) avec menu maxi b…-O.. et C…-C… plus un autre hamburger et une portion de frite. Repus pour 2 heures, maxi.
Déchargement des bagages à l’appartement (il y en a plus pour moi, entre la bouffe et les fringues, que pour 3 semaines de congés) et direction le centre-ville avec son stade d’honneur ou les 48 h tournent déjà. Mais avant un grand café face à la mer pour tenir la nuit, c’est que c’est long un 24h.
J’arrive au stade, retrait du dossard et autre babioles (une bouteille de pineau blanc). Ensuite je regarde admiratif les coureurs et marcheurs du 48 h. J’ai des fourmis dans les jambes, c’est quand que ça commence pour moi, 3 mois d’entrainement c’est bon maintenant il faut que ça parte….
Reste de l’après-midi, promenade sur la côte de beauté. Diner de pâtes cette fois et gros dodo, oui pas de pression, car pour la pression, j’ai vu pire sur des coursinettes sans grands enjeux.
Samedi,réveil 7h, petit déj et départ vers le stade à 9h. Il pleut.
Il pleut. IL PLEUT. Bon ben tant pis, je décharge le coffre, arrive à ma table avec mon numéro et j’installe tout mon bazar, mangement, grignotage, boissons, gels pâtes de fruit, bonbons, amandes, chocolat, pansement, crème hydratante (à ne pas confondre avec la crème de marron dans les heures qui viennent !).
Discussion avec mes voisins de tables, on reste poli et on s’observe (il a l’air affuté le gaillard, forcement il finit 1er). Enfin on appelle les coureurs du 24h sachant les coureurs du 12h sont partis à 8h30. Briefing très succinct, y qu’à courir en boucle.
10h00. C’est parti. Enfin. Je souris. Je suis content. Je souris. Ça dure 3 heures comme ça. Je souris béatement. Le mangement du midi à 13h00, RAS. Je repars et je ne souris plus autant, on y est dedans pour le coup.
Une pause à 16h00. RAS. Plus rapide que la moyenne prévue, sans fatigue, ni rien de négatif. Je souris de en dedans et je pense aux 48h, donc j’ai pas mal.
Repas du soir vers 20h00, pas terrible, pâtes pas cuites ou bien mal réchauffées, du cout juste un yaourt et un bout de banane. M’en fout, j’ai ma bouffe perso. Je repars jusqu’à 22h00, 105 km au compteur à mi-parcours. Content. Pas bobos, pas de douleurs, je souris de en dedans mais ça doit pas se voir à l’extérieur. Les heures passent tranquillement, relativement « vite ». Mais ça c’était avant.
Vers 3h00, il fait froid et humide, j’ai froid, très froid, je me change entièrement, c’est long, trop long, je refroidis encore plus et je « repars» en marchant. Je grelotte, je claque des dents, j’ai pas mon duvet dans le gymnase, c’est la m….Enfin arrive ma femme vers 5h30 et là je lui dis qu’il faut que je me réchauffe dans le duvet. Installation dans le gymnase avec les autres qui ronflent, qui toussent qui parlent (ça tombe bien je ne voulais pas dormir).Une demi-heure pas plus.
Je ressors réchauffé mais pour la pubalgie, c’est fatale. 30’ d’immobilisation c’est trop. Je ne pourrais plus courir. Tant pis. Je marcherais. J’ai un rang à tenir, je suis second au scratch et le 1er à 2 tours maxi. Le 3 eme est loin mais bon, il vaut mieux être un c.. qui marche qu’un intellectuel assis dans ce genre de course.
Tout compte fait je marche aussi vite que je courrais avant les 3h00. C’est cool. Mais reste encore 4h30 et j’ai pas fait un entrainement "marche forcée". Du coup, la vitesse tombe inexorablement et malgré tous, les 3 dernières heures passent relativement vite. Suis toujours second, je sens le souffle chaud du 3 eme sur ma nuque. Non, non et re non je finirais pas 3eme. « J’accélère », enfin je crois. 2 minutes de la fin premier coup de sifflet, c’est bon il est trop loin. Sur DEUZ. Coup de sifflet final, suis vraiment DEUZ. 173.6 km. Content mais cassé, démantibulé,…
Remise des trophées, le problème c’est de monter sur le podium, c’est haut la deuxieme marche (et pour descendre c'est pire).
Voilà, c’est fait. Une belle aventure qui en appelle bien d’autres.
Dio